Temple de la renommée (2021)
CRÉDITS
Paroles et musique : Bob Bissonnette
Réalisation et arrangements : Patrice Painchaud
Coordonnateur du projet musical: Carl Bastien
Mixage : Yves Drolet (Studio Sismique) et Patrice Painchaud
Mastering : Richard Addison (Trillium Sound)
Direction artistique : Patrick Bissonnette
Production : Entreprises Bob Bissonnette
Bob Bissonnette : Voix et guitare acoustique (Le roi d’la glace)
Patrice Painchaud : Violons, altos, violoncelles, cuivres, guitare acoustique, guitare électrique, claviers, piano, chœurs, batterie, percussions, programmation et direction de la Chorale des Malades
Stéphane « Cheevers The Rock » Gaudreau : Batterie (La machine à scorer)
Victor Young : Partie des percussions (J’te trouve écoeurante)
Daniel Benoit, Bruno Lachance et Patrice Painchaud : Backvocals (Chantal Machabée)
Carl Bastien : Guitare acoustique (J’accroche mes patins)
Fred « Cam Neely » Simard : Guitare électrique (J’accroche mes patins)
Alie-Anne Laplante : Voix (Le roi d’la glace)
Chorale des malades : Backvocals (Chantal Machabée, L’affamée, La balade des malades et El Presidente)
Conception graphique et visuel : Alex Fortin (Mark of the Warrior)
Photographie: Marc Antoine Jean (Marcographie)
ÉQUIPE DU TEMPLE DE LA RENOMMÉE
La meilleur équipe au monde!
(De gauche à droite) Patrick Bissonnette, Alex Fortin, Karine Jobidon, Kathleen Martineau, Patrice Painchaud, Bruno Lachance, Marie-Michèle Benoit et Patrick Paquet
Crédit photo: Marc-Antoine Jean
MAKING OF
HISTOIRE
En février-mars 2016, au studio Sismique à Québec, Bob est en enregistrement pour son 4e album. Un album de reprise de ses chansons aux violons; son instrument de prédilection. Il se préparait à une mini-tournée, lui et quatre musiciens d’instrument à cordes dans quelques petites salles. Son passé de jeune violoniste et surtout l’événement grandiose de son spectacle avec les violons au Palais Montcalm en 2014 a donné naissance à ce projet inachevé au moment de son départ…
Sur son fauteuil capitaine, Bob est assis, pensif, derrière Carl Bastien à la console, tel le parrain. Autant il peut avoir son côté flamboyant et coloré, autant, là, il est silencieux avec son regard profond, écoutant les moindres petites notes des violonistes qui interprètent ses chansons. Il devient alors un homme de peu de mots.
Derrière Carl Bastien, le réalisateur, sur le long canapé, est installée Stéphanie Gagnon, qui a fait les arrangements. Elle suit sur ses partitions note à note, le jeu des violonistes (Rachel Prince, Marusa Gauthier, Dominic Painchaud et Isabelle Cormier) qui se succèdent et interprètent avec sensibilité et cœur. La voix de Bob, qui a réenregistré ses parties vocales, souvent de manière plus intime, se marie bien aux cordes.
Dans la journée, avant que les violonistes enregistrent leur partie, un certain Stéphane « Cheevers The Rock » Gaudreau travaille sur un autre album, dans le même studio. Cette séance d’enregistrement au drum de Steph sera importante pour ce que vous entendez aujourd’hui…
À l’été 2016, Bob avait révèle lors d’une de ses dernières entrevues à la radio, au micro de Michael Saint-Pierre au CRTQ : « En novembre l’an prochain, je lance un album un peu symphonique. (…) Il va y avoir des percussions classiques et d’autres instruments qu’on retrouve dans les orchestres symphoniques. Pour ceux qui aiment vraiment mes affaires, ça va être cool. Pour quelqu’un qui connaît pas du tout mon projet, il n’comprendra pas trop c’est quoi le rapport de chanter des tounes comme celles que je fais avec des violons. Dans un party de Noël, en background, fêter avec de la famille et des amis, ça peut être le fun ».
Puis, le 4 septembre survient. C’est à ce moment que tout se termine… et c’est à ce moment que tout commence.
À ce moment, le projet n’est pas finalisé, mais sans aucun doute je sais qu’il doit voir le jour et que cet album doit être absolument exceptionnel, rien de moins. Dans les mois qui suivent, Carl Bastien reprend le travail là où il l’a laissé en bonifiant les pièces. D’ailleurs, plusieurs de ces chansons inachevées se retrouvent sur le documentaire Bob Bissonnette : ROCKSTAR. Pis pas à peu près. Le hic, c’est que ces chansons, malgré tout le travail, demeurent incomplètes.
Le 27 novembre 2018, dans le vieux Champlain à Québec, Patrick Paquet, un des membres proches de l’équipe de Bob, nous reçoit, Carl et moi, pour discuter du projet. Nous regardons alors l’état des chansons enregistrées. Le potentiel y est… mais le travail demeure. Autour d’une bonne bouteille de Jameson, Patrick Paquet révèle alors l’un des souhaits avoués de Bob de travailler avec Patrice Painchaud. Cette petite phrase anodine est lancée, sans arrière-pensée…
Patrice Painchaud est sans contredit l’un des artistes les plus polyvalents et virtuoses au Québec. À l’âge de 3 ans, Patrice entre au Conservatoire de Musique de Québec, une première dans l’histoire des Conservatoires. Dès l’âge de 6 ans, il joue à onze reprises en tant que soliste avec l’Orchestre Symphonique de Québec, entre autres pour le Sommet de la Francophonie. À 9 ans, il joue en tant que soliste à l’événement Les Îles en Ville devant René Lévesque (premier ministre du Québec). Depuis 2011, il est entre autres mandaté pour performer sur scène et participer à la réalisation, aux arrangements et à l’enregistrement de trames pour le spectacle du 31 décembre de la Ville de Québec. Ce spectacle réunit bon an mal an une moyenne de 75 000 personnes. Patrice est également un membre de la Famille Painchaud qui est reconnue internationalement et qui a performé à Las Vegas, Seattle, Toronto, Philadelphie, Banff, Phoenix, etc.
C’est en avril 2012, que Bob et Patrice se rencontre pour la première fois lors du mariage d’un des très bons amis de Bob, Daniel Dionne. En fin de soirée, Bob va voir Patrice, bière à la main, et lui dit : « Tabarnak! Les Painchaud vous êtes su’a coche!! Faudrait vraiment faire de quoi ensemble! Ça serait malade!! » Bob apprécie beaucoup Patrice Painchaud et vice-et-versa, entre autres parce qu’ils ont les deux cette belle folie de dépasser les limites, de voir les choses en dehors de la boîte. Malheureusement à l’époque, les deux sont occupés comme pas un et il est impossible pour eux d’entreprendre quelconque projet ensemble…
Nous nous retrouvons donc en septembre 2020, en pleine pandémie COVID-19, et le projet d’achever l’album de 2016 est absolument à faire. Cette pandémie entraîne de nombreuses contraintes. L’une d’entre-elles est l’impossibilité de compléter l’album avec tous les musiciens, comme normalement nous l’aurions fait. Il faut trouver une solution. Nous avons une dizaine de chansons inachevées… Et c’est à ce moment, avec naïveté et une certitude inexpliquée, que je prends la liberté de demander à Patrice Painchaud de d’abord refaire J’accroche mes patins. Humblement, il accepte de reprendre cette chanson à sa manière, sans aucune limite, comme Bob l’aurait probablement fait. Le résultat est frappant et… magistral. À ce moment, ce que Bob dit de cet album à l’été 2016 prend tout son sens. Tout est clair. Patrice a le mandat, une chanson à la fois, de créer un univers symphonique cinématographique unique. On ne doit pas simplement écouter la musique, il faut VOIR la musique. Et sans aucun doute, dans chacune des chansons, on se laisse porter dans un film où on voit l’histoire… ou on voit Bob.
Toutes les chansons ont une histoire… L’une d’entre elle, La machine à scorer, a quelque chose de grandiose puisqu’elle réunit sur cette œuvre ultime deux Grands. Le drum de Stéphane « Cheevers – the Rock » Gaudreau se joint à la voix de Bob dans un moment magique… juste y penser, c’est excitant. L’écouter, c’est l’épiphanie (en d’autres termes, on chie à terre).
En bonus, Le roi d’la glace, enregistré simplement sur iPhone en 2016. Chantée magnifiquement par Bob Bissonnette et la talentueuse Alie-Anne Laplante. Un bijou qu’on s’offre en prime et soutenue magnifiquement bien par les violons de Patrice Painchaud.